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Mellyann
23 février 2006

Notre monde

paris_hilton1

Souvent, je me demande quel est ce monde dans lequel je vis. Et les sujets qui ont le don de m'énerver sont nombreux. Je ne pouvais pas trouver une meilleure illustration que cette pétasse, là-haut.

Les Infos : Tout est sur-médiatisé, et surtout les mauvaises nouvelles. La grippe aviaire par exemple, après la vache folle, le saumon cancérigène, et dieu sait quoi d'autre, on a presque l'impression qu'on ne peut plus rien manger sans risquer sa vie. D'autant plus que les risques réels sont véritablement limités. Autre exemple, les violences urbaines qui ont fait les gros titres il n'y a pas longtemps. A force de nous rabacher toujours les mêmes choses, les médias finissent par créer un sentiment d'insécurité permanent, à croire qu'il est impossible de faire deux pas dans la rue sans se faire agresser. Et il faut toujours qu'il y ait un soi-disant intellectuel, un philosophe, un psychologue pour venir dire que les jeunes font ça parce qu'ils en ont ras-le-bpl, parce qu'ils n'ont pas de boulot, etc... je veux bien, mais je ne pense pas que les jeunes des banlieues qui ont de réelles revendications sont les mêmes que ceux qui brulent des voitures et agressent des mémés. A cause de ces petits merdeux dont les actes font plus "choc" à la télé, toute une frange de la population en subit les conséquences.

Les médias, les émissions de divertissement, et tout le reste. Il se développe une culture du "cassage". Il faut toujours que l'on se moque de quelqu'un. Vous avez regardé "on a tout essayé" récemment ? C'est partout pareil, des petits malins tournent tout en dérision, se moquent méchamment de quelqu'un, c'est leur fond de commerce. Et quand en face les gens n'ont pas d'humour, ça peut aller loin. Il y a eu des attentats et des morts à cause de l'affaire des caricatures de Mahomet.

On peut rire, oui, mais pas n'importe comment, ni sur n'importe quel sujet. Je me souviens encore dans les 11 Commandements, la scène où l'autre crétin se déguise en Adolf Hitler et prend un bain de foule avec des gamins de quinze ans qui finissent par scander "Adolf président". A prendre au second degré, bien sur, mais c'est quand même terriblement malsain.

La culture de la frime : pour être bien vu, pour être à la mode, pour être accepté dans ce monde, il faut avoir telle grosse voiture, écouter telle musique, s'habiller de telle manière, partir en vacances à tel endroit, sortir le samedi soir dans telle boite... Etre naturel et soi-même ? N'y songez même pas. J'en connais qui prennent des crédits inremboursables pour pouvoir se payer la grosse voiture qui frime.

La culture de la médiocrité : plus on est crétin aujourd'hui, plus on est tendance (ça aussi, c'est un mot qui revient souvent et qui m'énerve). Tout nous pousse à s'amuser bêtement, à être stupide et ignorant. Je ne compte plus le nombre de personnes qui n'ont aucune culture générale. Le pire, c'est qu'ils le savent et qu'ils s'en foutent. Mon ex, par exemple, ses seules lectures étaient Voiçi et Public. Qui va encore dans les musées ? Qui va encore dans les bibliothèques même quand il ne pleut pas ? Qui va voir un spectacle culturel avec la réelle envie de se cultiver ? Qui a encore envie d'apprendre quelque chose juste pour le plaisir d'apprendre ?

La culture de la (fausse) liberté : être libre, c'est par définition être sans attaches. Un bon exemple de liberté, c'est le téléphone portable. Mais cette merveilleuse invention est devenu un boulet accroché aux chevilles. C'est devenu une condition pour être reconnu et accepté. Celui qui n'en a pas est un extraterrestre. Pire, des gens y passent leur vie dessus, quitte à passer pour des fous en gueulant comme des tarés dans leur kit mains libres, et tout ça pour ne rien dire de plus intéressant qu'une conversation qu'on croirait tirée des feux de l'amour (tu sais pas quoi ? Non ? Machin a couché avec truc ? J'le crois pas ? Et l'aut' soir en boite, y'avait bidule, l'était trop bien sapé !). On vous regarde de travers si vous les interrompez pour leur dire bonjour.

J'en ai vu qui pleuraient parce qu'il manquait la fonction appareil photo à leur portable-cafetière-radio-lecteurMP3DVD-ouvre-boite-ordinateur-photocopieuse. Ben ouais, la vie est trop injuste. Et pendant ce temps, de pauvres gens crèvent de faim ou de maladie.

La culture du sexe : les sentiments n'existent plus. C'est démodé. Comme j'aime bien les exemples, je prends celui du magazine FHM : un étalage de jolies filles en sous-vêtements, des plans de drague, des adresses de boites de nuit, si ce n'est de maisons closes. Des conneries à la pelle. Et vas-y que j'y publie le nichon-maton, que je raconte mon dernier adultère, que je me vante de toutes les filles que j'ai sauté... Nulle part on ne parle de sentiments, de romantisme, d'amour, de coeur, et de peines de coeur, de déchirures sentimentales, de pleurs en pleine nuit. Ne vous attachez pas. Baisez tant que vous pouvez, tel est le message.

Je préfère m'arrêter là, il y a trop de choses qui m'énervent. Je ne suis pas de ce monde-là, et je n'en serais jamais, quitte à me battre seul contre la meute des imbéciles. C'était le coup de gueule du jour, il y en aura d'autres, même si ça ne sert à rien.

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Mellyann
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